D'entrée de jeu, laissez-moi vous dire que les remarques du genre : "dans une grande ville comme Melbourne ou Sydney, du travail on en trouve à la pelle", "les backpackers n'ont aucun problème pour trouver des petits boulots pour une courte période", "t'as juste à donner ton CV en personne et en 3 jours tu as un boulot"....
C'EST DU PIPEAU !
Pour vous donner une idée du parcours du combattant que nous avons réalisé depuis un mois et demi :
- inscription dans 6 agences de recrutement spécialisées pour trouver du "temporary contract" pour du "short-term" dans nos branches respectives : engineering pour Rémy et admin/office work pour Flo.
- recherche de jobs en ligne sur des sites comme seek.com.au ou mycareer.com, on a dû en faire une vingtaine de sites... et des centaines de réponses à des annonces en ligne.
- distribution de CV dans TOUTE LA VILLE : librairies, cafés/restaurants, hôtels, boutiques, disquaires,... A chaque fois on devait bien sûr imprimer notre CV. On estime qu'à nous deux on a distribué entre 50 et 60 CVs.
- bouche à oreille : en demandant à des personnes autour de nous, des gens qu'on rencontrait, pour connaître un bon plan... ou simplement en demandant à un commerçant si il embauchait pour Noël ou pour une plus longue période...
Au début on était plus partants pour travailler dans un bureau, histoire de gagner un salaire plus conséquent et de pouvoir économiser plus pour la suite... et puis après plusieurs semaines, on s'est rabattus sur du "hospitality work" (bar, restaurants, cafés, hôtels...) et du "sales work"...
Le hic c'est qu'ici on est obligés de mentir sur son CV pour avoir une chance infime qu'on le regarde quand tu recherches un petit boulot... A les entendre, on est sensés à 20 piges d'avoir de l'expérience en tant que serveur, vendeur, femme de ménage et ouvrier... !!!!!
Alors bien sûr, c'est vrai qu'on peut trouver du boulot, surtout en tant que serveur ou plongeur dans des petits restau, du côté de St Kilda (quartier au sud est de Melbourne, au bord de la plage... le paradis des backpackers)... mais il faut être bien au courant des inconvénients que cela apporte :
- tu travailles au black : les employeurs préfèrent ne pas te déclarer, en se faisant ainsi du fric sur ton dos.... et en plus tu risques de perdre ton visa si jamais ils se font contrôler !
- tu gagnes un salaire minuscule : au lieu du 17/18 dollars de l'heure (qui est déjà pas top), on a rencontré des gens qui travaillaient pour 10 dollars de l'heure... comment on est sensé payer son loyer avec ça ???
- tu ne travailles pas en full-time : si tu as de la chance, tu fais du part-time (quelques jours dans la semaine) mais dans la plupart des cas, tu travailles en casual (genre 2h le matin... puis tu reviens pour 1h30 le soir...sans savoir si le lendemain tu bosses).
En ces temps économiques difficiles, le marché du travail en souffre beaucoup, même ici, à des milliers de kilomètres... les gens perdent leur emploi, les prix grimpent... et l'offre est bien plus inférieure que la demande !
Cependant, on a quand même eu du positif :
Rémy a décroché deux entretiens dans des bureaux d'étude... qui n'ont malheureusement pas débouché sur un emploi... mais c'est quand même une expérience !Il y a notamment deux gars dans deux agences de recrutement qui le suivent de près... normalement, la situation devrait s'améliorer pour début janvier... donc d'ici là, il va essayer de se trouver un boulot "moisi" en attendant mieux...
jeudi 4 décembre 2008
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1 commentaire:
que ces difficultés et galères vous paraitront futiles avec le temps Là vous mangez votre pain noir !!!! courage Faïto ito comme on dit au fenua
Kiss DAD
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