Dû au nombre imposant de photos diffusées sur notre carnet de voyage, les albums se trouvent maintenant à deux endroits différents.

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mardi 21 octobre 2008

Bendigo : la Capitale des Goldfields

Au coeur de la Deborah Gold Mine

C'est à Bendigo que la ruée vers l'or prit son ampleur à partir de 1851 (date de la première prospection).
La mine Deborah a fonctionné entre 1939 et 1954 ; elle descend à 411m de profondeur et est répartie sur 17 niveaux. Durant cette période, une tonne d'or a été extraite (contre plusieurs centaines de milliers de tonnes de cailloux). La région de Bendigo était très réputée pour ses mines d'or jusqu'en 1988, avant que Kalgoorlie (ville minière au Sud Ouest de l'Australie) et la dépasse en termes de production.

Deux niveaux sont ouverts aux visiteurs et peuvent être visités avec un guide :
- Niveau 2 : Mine Experience Tour (- 61 m) : 1h15mn
- Niveau 3 : Underground Adventure Tour (- 85 m) : 2h30mn

Nous choisissons de découvrir le deuxième niveau : après un rapide historique de la mine, nous nous engoufrons dans l'antre obscure de la vieille mine abandonnée.... (TA TA TA.... musique angoissante)

Chacun doit s'équiper d'un casque et d'une lampe frontale.


Un plan de la mine montre les diverses galeries qui ont creusées au cours des années. C'est un vrai gruyère la dedans !


Ensuite, nous prenons un ascenseur pour descendre et débuter notre visite. A l'intérieur des galeries, il fait très humide, l'air est plus dense mais on sent tout de même une lègère brise. Nous découvrons les anciens ascenseurs qui servaient à remonter les charriots pleins jusqu'à la surface, ainsi que les échelles d'urgence (celles qu'on est sensé prendre si jamais il y a un problème... ça rassure !). Les rails sont toujours là et défilent sous nos yeux durant d'interminables galeries. D'ailleurs, la guide nous explique que si jamais on se perdait, la meilleure solution serait de suivre les rails car ils mènent toujours vers la sortie.


Nous faisons une halte dans la partie "lunch" (un renfoncement avec une table et deux bancs) : notre guide nous demande d'éteindre nos lampes et nous découvrons la véritable obscurité que renferme une mine. On n'y voit rien ! Le guide nous explique que les mineurs s'éclairaient au départ avec une chandelle (un outil qui n'était pas fourni par la compagnie minière mais qu'ils devaient s'acheter eux-mêmes), puis ils ont utilisé par la suite la "Bendigo bucket", une sorte de récipient contenant de l'eau dans lequel on plongeait une boite en métal qui provoquait une réaction chimique et qui dégageait un gaz combustible (excusez nos lacunes... la classe de chimie remonte à loin). Bref, ils allumaient le bidule et ça faisait de la lumière !!! Ce nouvel outil avait deux avantages :
- cela éclairait bien mieux qu'une simple chandelle
- un seul récipient équivalait à 60 chandelles
Un peu plus loin on nous montre la "salle des fêtes" de la mine, pour célebrer les mariages, naissances, etc.


On continue de déambuler et nous découvrons quelques phases de l'extraction :

- l'explosion : comment détacher des énormes blocs de pierre en quelques secondes ? Avec de la dynamite ! Le mineur posait ses explosifs selon un schéma précis (principalement en forme de roue de vélo) pour éviter de boucher la galerie : pour des raisons de sécurité il devait compter chaque explosion pour être sûr qu'il n'en avait pas oublié une. Le guide nous a fait une démonstration et ce n'était pas évident du tout : on entendait "ta-tatatata-tata-ta-tatatata"... Alors combien y-en a-t'il eu ? Heu.... 12 ? et non !.... Il y en avait eu genre 30 en 1/4 de seconde !


- le ramassage : pour remplir un charriot avec les blocs de pierre, un homme mettait en moyenne 30 minutes (et je vous raconte pas son dos !). Puis, est apparue une machine extraordinaire qui faisait tout le travail à la place de l'homme : 3 minutes pour remplir un charriot ! Tout était mécanisé : la pelle ramassait les pierres et les jetait dans le charriot. Une fois le charriot rempli, il était remonté à la surface par un ascenseur qui l'amenait jusqu'en haut du "poppet head" (derrick) où quelqu'un le déchargeait et le faisait redescendre.


- la perceuse : admirez l'engin de compétition ! Cela remplaçait le burin et le marteau : les mineurs gagnaient beaucoup de temps mais les conséquences sur leur santé étaient épouvantables.
- perte de l'audition (les mineurs n'avaient même pas de casque de protection)
- tremblements
- maladie des poumons : pour ne plus avoir de poussière qui leur obstruait les poumons, la perceuse faisait infiltrer de l'eau dans la roche. Résultat, ils attrapaient une pneumonie !


- la découverte de la fameuse pépite d'or !
Déjà, il fallait bien différencier l'or véritable de la simple paillette. Pour trouver de l'or, il fallait d'abord trouver une veine de quartz ! Car, l'or est toujours présent dans le quartz. Certains mineurs avaient creusé le manche de leur pioche... vous imaginez pourquoi !


On termine la visite par un musée : outils d'époque, photos, équipements, lingots...


Ca fait du bien de remonter à la surface !

La Sacred Heart Cathedral

Cette cathédrale est vraiment magnifique : elle domine la ville du haut d'une petite colline et renferme une voûte immense toute en bois surplombant des vitraux.


La journée s'est évidemment terminée par un Milk Shake, désormait célèbre sur ce blog !

3 commentaires:

Anonyme a dit…

hello j'ai trouvé ton futur job ;acompagnatrice ds une mine car "mine de rien" tes commentaires sont précis attractifs et trés documentés (bon assez de pomade!!!!)
merci pour les photos de mr Cartier
phone soo, o, skype may be
bkiss Dad

Anonyme a dit…

ah vous au moins vous êtes vraiement descendus dans les anciennes mines car à St Etienne, au Musée de la Mine, on descend dans une fausse galerie (vers -7 m) au lieu des 80 m annoncés : raison de sécurité !

Anonyme a dit…

o_O
jamais vous me feriez aller là dedans ...
mais jolies photos, et chouette substitut de visite guidée !