Dû au nombre imposant de photos diffusées sur notre carnet de voyage, les albums se trouvent maintenant à deux endroits différents.

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vendredi 23 octobre 2009

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Arrivés à Alice Springs, nous nous dirigeons vers le musée de la Station de télégraphe.

La Overland Telegraph Line traverse le pays de Adélaïde à Darwin. Ce chantier fait parti des 3 plus gros chantiers de l'histoire de l'Australie avec le Harbour Bridge de Sydney et le pipeline d'eau potable reliant Perth à la ville minière de Kalgoorlie.

Le chantier commença le 1er janvier 1872, le tracé suivra grossièrement le trajet que l'explorateur John MacDouall Stuart à établi 10 ans avant.

Cette entreprise était tellement importante que le gouverneur de l'Australie Méridionale, Sir Richard MacDonnell, a même décidé d'annexer le Territoire du Nord à son état pour faciliter l'avancée des travaux (Le Territoire du Nord ne retrouvera son statut d'état fédéral qu'en 1979 !). D'ailleurs, pour traverser les 3000 km du Nord au Sud, il a fallu installer 12 stations relais entre Darwin et Adelaïde pour répéter le signal qui devenait trop faible. La station d'Alice Springs est l'une d'entre elles. Cette ligne de communication fut aussi un grand stimulant pour inciter la population de cette région totalement désertique, car ces stations devaient être habitées, autonomes pour l'électricité, la nourriture et l'eau, et servaient de bureau de poste. Certains habitants devaient faire plusieurs dizaines de kilomètres dans le désert pour poster ou recupérer du courrier ! Depuis Darwin, un câble sous-marin relayait ensuite le pays-continent à l'Indonesie, puis Singapour, Penang, Madras, Bombay, Aden, Suez, Alexandrie, Malte, Gibraltar, Falmouth et enfin Londres.



Cette station était donc une des plus importante étant donné que la ville d'Alice Springs s'est beaucoup développée quelques kilomètres plus loin.
Le premier bâtiment que l'on visite est la dernière demeure du Stationmaster. On y retrouve bien sûr la chambre à coucher, le salon, et la salle à manger. La cuisine se trouve dans le bâtiment juste à côté.



L'électricité nécessaire à la diffusion du signal était générée par de petits bulbes en verre, remplis de copeaux de sulfate de cuivre et d'eau, le tout plongé dans une solution de sulfate de magnésium et relié à une électrode de zinc, et une de plomb. Chaque bulbe produisait 1,5 volt : un grand nombre était donc nécessaire pour atteindre les 120 volts dont le signal avait besoin pour être transporté jusqu'à la prochaine station.



Ensuite nous voyons les anciennes voitures utilisées à l'époque. Il y a également la fameuse selle de chameau, puisque ces animaux, très resistants à la chaleur, servaient à transporter le matériel pour la construction de la ligne.



Nous apprenons aussi qu'à partir de 1883, avant même que le chantier ne soit terminé, les poteaux en bois du début de la ligne furent remplacés par des poteaux en métal (poteaux Oppenheimer, fabriqués en Angleterre), qui permettaient beaucoup moins de perte d'électricité, comparés aux simples chapeaux de porcelaine sur les poteaux en bois.

La station de télégraphe fonctionna jusqu'en 1932, puis fut reconvertie en école pour les enfants aborigènes arrachés à leur communauté par les anglais afin de les "socialiser". Ce fut le début des générations volées.

En fin d'après midi, nous allons sur le point de vue de Anzac Hill pour admirer le coucher de soleil sur les collines environnantes.

1 commentaire:

EGIS Men's & Women's a dit…

Hello !
et oui.... on est toujours vivant et on suit toujours, via le blog, votre aventure.
Avez-vous une adresse postale où l'on peut vous écrire? : (nous ancien pas savoir envoyer photo/carte par blog).
en attendant, on vous souhaite un joyeux noel et une bonne année 2010... en australie ou ... qui sait!!!
Amicalement
les Egissois et Egissoises