Les McDonnell Ranges

Les McDonnell Ranges sont 2 parcs nationaux, un à l'est et un à l'ouest d'Alice Springs. Etant donné que nous nous en allons demain, nous ne pouvons faire qu'une petite partie de ces parcs.



Tout d'abord, les East McDonnell, moins connus et plus petits, où nous découvrons les
Emily et Jessie Gap, deux gouffres dans la roche. D'après les aborigènes, ce sont les chenilles Yeperenye, Ntyarlke, et Utnerrengatye qui ont modelés le terrain de cette manière. C'est aussi à Emily Gap que Intwailuka, un héros ancestral, aurait cuisiné et mangé les 3 chenilles lors de son voyage à travers le pays des rêves.



Nous nous dirigeons ensuite vers les West McDonnell, à Simpson Gap, où là encore la roche s'est érodée pendant près de 60 millions d'années pour donner cet énorme gouffre.



S'ensuit la visite du musée du Royal Flying Doctors Service (RFDS), ces médecins du ciel grâce auxquels beaucoup d'Australiens de l'Outback ont eu la vie sauvée.

Le fondateur historique est le Révérend John Flynn, et le service fût réellement effectif en 1928. Le premier avion et le premier pilote furent fournis par la petite compagnie aérienne du bush australien QANTAS, aujourd'hui une des plus grandes compagnie aérienne mondiale. Le premier avion était en bois, avec une hélice centrale, qui volait à 130 km/h maxi. La première base se trouvait à Cloncurry, dans l'ouest du Queensland.



Le service a pris de l'ampleur à partir de 1934 où le Kimberley à commencé à être desservi, pour qu'enfin la couverture du pays soit quasi totale en 1939. Aujourd'hui les Flying Doctors comptent 23 bases, 36 avions qui volent 40 000 fois par an, parcourent plus de 16 millions de km, et évacuent quelques 26 000 patients sur une surface de 7 millions de km². Le coût du service est estimé à plus de 50 millions de dollars par an, principalement financé grâce aux donations. Le gouvernement australien ne contribue qu'à une infime partie du financement du service.



Pour joindre les médecins au début de la mise en place du service en 1928, aucune des stations du désert ne possédait le téléphone. La meilleure façon de communiquer était donc la radio. Et comme l'électricité n'était pas non plus fournie, ces radios étaient alimentées par ... des pédales. En premier lieu, les communications se faisaient en morse, puis, lorsque le son fût mis en place, les pédales furent remplacées par des batteries de voiture. Aujourd'hui, grâce au développement des télécommunications, seulement 2% des appels se font encore par radio.



Chaque station est aujourd'hui équipée d'une piste d'atterrissage, d'une grosse boite à pharmacie, et d'un diagramme représentant le corps humain. La piste est vérifiée juste avant que l'avion n'atterrisse avec un 4x4, et est éclairée des fois juste avec des phares de voiture. Les médicaments, fournis gratuitement par le service d'hygiène australien, sont sans étiquettes et numérotés. Enfin, le diagramme représente un homme vu de face avec des chiffres, et de dos avec des lettres, de cette manière le médecin sait tout de suite la localisation de la douleur, et si le patient ne nécessite pas de déplacement, le médecin prescrit alors les numéros des médicaments.



Nous avons lu une anecdote du début du service comme quoi le fermier d'une station
n'avait plus de médicaments n°9, et a donné à sa femme un n°5 et un n°4 ! Elle fût
apparemment guérie en un temps record !!!

La journée se termine, demain nous prenons la route direction le Uluru-Kata Tjuta National Park, mais avant cela, passage presque obligé par le restaurant mythique Overlander Steakhouse ! Au programme, drapeau national, bière australienne, et viandes en tous genres : chameau, émeu, kangourou, crocodile, barramundi et bien sûr ... un T-bone de boeuf ! Ce festin se termine par LE dessert australien : la Pavlova, gateau de meringue et fruit.



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